7 avril 2010
Editions Editions Grand Angle - Editions Bamboo
PARIS 1983,
Un jeune violoniste est sous les feux de la rampe.
Il s'appelle Hasmet Erden, il est turc, fils de berger. En public il exécute une partition inconnue « Hommage à mon Grand- Père ». Celle-ci est consignée sur un antique cahier à fleurs.
En entendant la mélodie, un vieillard est pris de malaise. Le lendemain, dans sa chambre d'hôpital, l'homme explique au musicien l'histoire de ce cahier: il appartenait à sa sœur, avant avril 1915, avant que sa famille et toutes les familles arméniennes de sa ville ne soient déportées vers le néant.
Hasmet apprend alors une histoire que l'histoire officielle de son pays récuse, celle de l'élimination systématique d'un peuple.
Après la Shoah avec l'Envolée sauvage ou la guerre d'Algérie avec Tahya El-Djazaïr, Laurent Galandon élabore un nouveau récit autour d'un point sombre du passé : 1915, en Anatolie, on éradique un tiers de la population, les Arméniens.
A propos de l'auteur :
Laurent Galandon - Scénariste
Après des études en photographie, il exerce ce métier pendant quelques années avant de diriger un cinéma d’Art et d’essai. Bamboo accueille en son giron ses récits aux thèmes forts et poignants : Gemelos, L’Envolée sauvage, L’Enfant maudit, Tahya El-Djazaïr, Shahidas et Le cahier à fleurs. Laurent est également l’auteur de Quand souffle le vent chez Dargaud.
Viviane Nicaise - Dessinateur
D’origine belge, Viviane Nicaise a travaillé dans le secteur para-médical, avant d’entamer une carrière de dessinatrice. En 1992 paraît Sang-de-lune, son premier album, sur un scénario de Jean Dufaux. Après 6 tomes, elle signe chez Glénat avec Dieter au scénario Loranne, 6 jours et mourir et La Vie en rose. Plus récemment, elle publie Le Cahier à fleurs chez Grand Angle.
18 mars 2010
Editions Editions Privat
Les massacres de masse d’Arméniens, en 1894-1896, (200 à 300 000 victimes) sous le règne du sultan rouge Abdul Hamid II, sont la première étape d’un processus génocidaire qui culmine en 1915.
Le Montpelliérain Alphonse Cillière, alors Consul de France à Trébizonde, y est le témoin des violences qui s’y déroulent en octobre 1895. Dans son récit du drame, ce grand connaisseur de l’Empire ottoman et ami du turcophile Pierre Loti, apporte un témoignage de premier ordre. Prenant parti pour les victimes, il décrit aussi l’attitude des hauts fonctionnaires turcs : l’un d’entre eux finit par sacrifier ses administrés à sa carrière ; l’autre compromet définitivement celle-ci par ses prises de position humanitaires.
31 décembre 2009
Editions Vandkunsten
L’ouvrage 1915 : Danske vidner til / Det armenske folkemord [1915 : Témoins danois du génocide arménien] par l’écrivaine et journaliste Helle Schøler Kjær est paru en novembre 2009 aux éditions Vandkunsten.
Témoins danois, un ouvrage remarquable et d’une lecture aisée visant à informer l’opinion et le gouvernement danois sur le génocide arménien, rapporte les témoignages de trois Danois témoins des massacres.
Le livre comprend les récits et les journaux de la missionnaire danoise Maria Jacobsen, qui fut en poste à Kharpert/Mezreh de 1907 à 1919. Mlle Jocobsen observa la persécution des Arméniens et secourut clandestinement près de 5 000 veuves et orphelins. Le second témoin danois est Karen Jeppe, qui exerça à Ourfa, puis à Alep, auprès de la Mission allemande pour l’Orient. Un chapitre entier est consacré à ses efforts de sauvetage et de résistance. Un autre chapitre est dédié aux écrits de l’envoyé danois Carl Ellis Wandell, qui écrit que l’unique but des déportations est d’éliminer la nation arménienne de sa patrie historique.
Toute une série de passages dans les journaux de Mlle Jacobsen et les rapports de Wandel décrivent les exécutions de masse lors des déportations – toutes organisées avec soin et intégrées à une politique officielle avalisée par l’Etat.
La majorité des matériaux-source du livre – récits dignes de foi de témoins oculaires et information de première main – proviennent des archives de l’Etat danois, méticuleusement explorées par l’historien Matthias Bjørnlund.
Les rapports de l’ambassadeur des Etats-Unis Henry Morgenthau au gouvernement américain sont inclus et corroborent les récits des trois témoins danois. Des pages sont illustrées de matériaux photographiques et abordent l’arrière-plan de la Première Guerre mondiale, l’histoire de l’Arménie, ainsi que les procès et les rares peines infligées aux responsables de ce crime contre l’humanité. Les principales sources sont Vahakn N. Dadrian, Taner Akçam et Eric Zürche, ainsi que Les Poursuites engagées par le Tribunal militaire turc contre les auteurs du génocide arménien : quatre séries majeures de la Cour martiale. Le dernier chapitre concerne le fondateur de la république de Turquie, Mustafa Kemal Atatürk, et sa connaissance des crimes du parti Jeunes-Turcs, ainsi que du Comité Union et Progrès.
Pour plus d’information sur l’ouvrage et l’éditeur, contacter info@forlagetvandkunsten.dk ou consulter la page www.forlagetvandkunsten.dk/108748/.
Source : http://www.armenianweekly.com/2009/12/02/new-book-danish-witness-to-the-genocide/
Traduction : © Georges Festa – 01.2010
31 décembre 2009
Editions Schulthess Éditions Romandes
Le concept de crime contre l’humanité est à la fois simple – il renvoie à des actions qui révoltent la conscience – et complexe – sa signification est empreinte d’inconstance. De nombreux travaux scientifiques témoignent de cette ambivalence, au travers de l’étude de la notion de crime contre l’humanité et de son régime juridique. Des travaux dont l’apport majeur est de répondre au « comment ». Sévane Garibian propose quant à elle de répondre au « pourquoi », et de reconstruire l’histoire du concept à partir des sources primaires et de l’abondante doctrine préexistante en adoptant un nouvel angle de vue. Cette approche inédite exige de rendre visibles les facteurs juridiques commandant l’évolution du concept. Pour ce faire, l’auteure s’appuie aussi sur les écrits dédiés plus généralement aux questions classiques et incontournables soulevées par l’internationalisation du droit pénal et l’émergence d’un ordre pénal international, indissociable de celle du concept, et d’une actualité sans cesse renouvelée.
Auteur: Sévane Garibian, Docteure en Droit
Coopération:
1 novembre 2009
Editions &MyBook
L’histoire du Grand Mal comme vous ne l’avez jamais lue
L’histoire devient ici une véritable chronique et, à travers les reportages des journaux italiens de l’époque, la tragédie arménienne sort des voies étroites de l’étude critique pour prendre les contours de l’actualité la plus extrême.
Une recherche, la première de son genre en Italie quant au sujet, laquelle, partant du concept de nouvelle et de la situation de l’imprimé au début du 20ème siècle, développe un parcours d’approche des événements liés au premier génocide de ce siècle, lus et commentés à travers tous les articles publiés, entre avril 1915 et avril 1916, dans une vingtaine de journaux italiens, parmi les plus importants et diffusés.
Du lyrisme attristé du philosophe Attisani au cinglant socialiste Mussolini, de la prose raffinée des maîtres du journalisme que furent Scarfoglio et Prisciantelli aux dépêches de l’agence Stefani et aux notes neutres de l’Osservatore Romano, le lecteur est convié dans le cadre de la nouvelle à comparer des styles et des méthodes de communication.
L’angoissante interrogation quant à la capacité du monde de l’information à recevoir et diffuser en temps réel les horreurs de la chronique, avant que celle-ci ne se transforme en histoire ou soit reléguée au jugement de quelque tardif tribunal international, se trouve indissolublement liée au fil de la narration.
Un aveu extraordinaire de Talaat Pacha (ministre de l’Intérieur dans le gouvernement des Jeunes-Turcs et l’un des principaux planificateurs du génocide arménien), découvert dans un entrefilet, représente non seulement un véritable scoop international, mais démontre aussi à quel point le monde de l’information ne parvient pas à capter au moment opportun certains signaux, lesquels, reçus à temps, eussent peut-être empêché la répétition d’autres tragédies et holocaustes.
Un nouveau livre sur le génocide arménien, donc, mais différent des essais néanmoins précieux et incontournables qui l’ont précédé. Car, une fois bannies les reconstructions historiques et les interprétations a posteriori, le lecteur se trouve cette fois directement et brusquement plongé dans la réalité tragique de la chronique. Il n’y a plus d’alibis pour les (rares) nostalgiques du négationnisme. Les articles de l’époque ne laissent plus place à quelque doute que ce soit.
Et à travers les colonnes des journaux d’alors, revit l’histoire douloureuse d’un peuple qui n’oublie pas.
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Source
Traduction de l’italien : © Georges Festa – 11.2009
Site des éditions &MyBook : http://www.andmybook.it/