PREMIÈRE PARTIE - LES FAITS

La déportation

La déportation des Arméniens eut lieu en trois régions différentes et à trois époques consécutives. Les trois régions où les Arméniens étaient établis d'une façon plus compacte et formaient une portion considérable de la population (de dix à quarante pour cent) sont :

I. La Cilicie et le Nord de la Syrie, 

II. L'Anatolie Orientale, 

III. L'Anatolie Occidentale.

La région où ils habitaient, en Cilicie, comprend le vilayet d'Adana et les districts les plus élevés du vilayet d'Alep, situés sur le Taurus et l'Amanus (sandjak de Marach). Dans le Nord de la Syrie et dans la Mésopotamie, ce sont les district d'Alep, d'Antioche, de Suedieh, Kessab, Alexandrette, Killis, Aintab et Ourfa.

Les sept vilayets de l'Anatolie Orientale sont :

1 Trébizonde ; 2 Erzeroum ; 3 Siwas ; 4 Kharpout (Mamuret-el-Azis) ; 5 Diarbekir ; 6 Van ; 7 Bitlis. Dans l'Anatolie occidentale, il faut mentionner le mutessariflik d'Ismid et les vilayets de Brousse (Khodavendighiar), Kastamouni, Angora et Konia.

La déportation de la population arménienne de Cilicie commence à la fin de mars et se continue systématiquement durant les mois d'avril et de mai.

La déportation commence, dans les vilayets orientaux (à l'exception du vilayet de Van), à la fin de mai et se poursuit systématiquement à partir du 1er juillet.

La déportation dans les districts de l'Anatolie occidentale débute au commencement d'août et se continue durant le mois de septembre.

Dans la Syrie septentrionale et en Mésopotamie, les mesures furent limitées, au début, a l'emprisonnement des notabilités. Les déportations commencent à la fin de mai et continuent jusqu'en octobre.