colloque CDCA (1998) /
L'actualité du génocide des Arméniens

Avec l'aimable autorisation des éditions Edipol et du CDCA - © Tous droits réservés

La qualité de la preuve

A propos des documents Andonian
et de la petite phrase d'Hitler

Yves TERNON*

Pour être retenu comme preuve un document doit être à la fois recevable et correctement interprété. Les télégrammes de Talaat et les autres documents recueillis par Aram Andonian, bien qu'authentiques ne sont pas recevables et cette communication explique pourquoi. Quand à la phrase "Qui se souvient encore du massacre des Arméniens ?", si elle a bien été prononcée par Hitler ce fut dans un contexte précis et elle a une autre signification que celle qu'on a voulu lui donner de lien direct entre les deux génocides.

 

Lorsqu'au terme d'un procès, un tribunal prononce un verdict de culpabilité, il ne peut le faire qu'en s'appuyant sur une preuve tirée des circonstances qui lui ont été exposées. Cette preuve doit démontrer une chaîne bien connectée et ininterrompue de faits de nature à exclure toute hypothèse autre que la culpabilité de l'accusé. La certitude des juges repose sur le fait que la preuve suffit pour satisfaire, au-delà d'un doute raisonnable, l'intelligence et la conscience des membres du tribunal. Pour qu'aucun doute ne subsiste sur la qualité de la preuve, il ne suffit pas que son authenticité ait été établie, il faut aussi qu'elle ait été interprétée. S'il s'agit d'un document écrit, les circonstances dans lesquelles il a été rédigé et recueilli, l'identité et la fonction du rédacteur, ce qu'il a voulu dire ou ne pas dire, ce qu'il a voulu cacher de crainte que ce document ne tombe en des mains étrangères – en cas de transcription, la possibilité d'erreur commise par l'intermédiaire –, et bien d'autres éléments doivent être pris en considération avant d'établir non seulement son authenticité, mais aussi sa recevabilité. La qualité de la preuve dépend non seulement des précautions dont l'historien doit s'entourer pour affirmer l'authenticité d'un document et décider s'il est ou non recevable, mais aussi de l'interprétation qu'il donne du contenu de ce document en se fondant sur une analyse du texte et du contexte.

Le génocide arménien est aujourd'hui une vérité établie. Les preuves sont là pour qu'aucun doute raisonnable ne puisse demeurer dans l'esprit du juge ou de l'historien sur la nature et les circonstances du meurtre de masse perpétré sur les Arméniens de l'Empire ottoman en 1915 et 1916. Il s'agit bien d'un génocide1. Je voudrais seulement par cette communication appuyer cette exigence de qualité des preuves versées en en retranchant l'ensemble de ce que l'on convient d'appeler les documents Andonian2.

Les documents Andonian

 Les historiens du génocide arménien ne présentent plus ces documents comme des preuves du génocide, mais il est important de dire pourquoi ils ne sont pas recevables alors qu'ils sont probablement authentiques. Dans l'intervalle entre la production de la preuve de l'intention criminelle de l'Ittihad, preuve établie de 1915 à 1920, et les recherches contemporaines confortant cette preuve par un dépouillement plus systématique d'archives, les documents Andonian ont, pour les communautés arméniennes, été présentés comme des preuves suffisantes.

Dans le cérémonial du 24 avril, on lisait quelques uns de ces télégrammes, ceux de Talaat en particulier, comme si le meurtrier venait lui-même signer ces aveux. Alors que les revendications pour la reconnaissance du génocide prenaient plus de force, on continuait à brandir ces télégrammes comme une preuve irréfutable et suffisante du génocide. C'était prêter le flanc à une entreprise négationniste qui se structurait dans les universités turques et dans leurs annexes étrangères. Ces spécialistes du faux, à la recherche d'une faille dans le granit de l'évidence, se ruèrent sur les documents Andonian. Lorsque Orel et Yuca publièrent une plaquette dans laquelle ils prétendaient démontrer la falsification, Vahakn Dadrian répliqua par une analyse poussée de ces pièces : tout en récusant les conclusions des historiens turcs, il relevait de nombreuses erreurs, portant plus sur la forme que sur le fond, faites par Andonian lors de la transcription de ces télégrammes en 1920 et 1921 dans les trois versions arménienne, française et anglaise du recueil qu'il leur consacre3.

Rappelons les circonstances dans lesquelles ces pièces ont été recueillies. Le journaliste arménien Aram Andonian est un des rares rescapés de la rafle du 24 avril. Après avoir survécu miraculeusement à la déportation, il se retrouve à Alep en 1918 alors que la chute de la ville est imminente. Il y revoit un fonctionnaire de la Régie des Tabacs qu'il avait rencontré en 1916 à Meskéné, Naïm bey. Celui-ci offrait alors à des Arméniens, en échange de fortes sommes, la possibilité de s'échapper. Naïm bey propose à Andonian de lui vendre des documents subtilisés à la Sous-Direction des déportés, fermée depuis mars 1917. Il s'agit de deux lettres adressées par le comité central de l'Ittihad au "secrétaire responsable" d'Adana. Djemal bey, et de 50 télégrammes, la plupart échangés entre l'administration des déportés et le ministre de l'Intérieur, Talaat. Une majorité des télégrammes provient de Talaat ; ils ont été envoyés chiffrés à Alep et le destinataire les a décodés ; certains portent une ou plusieurs apostilles ; d'autres ont été rédigés par des fonctionnaires subalternes ; plusieurs ne sont ni datés, ni signés. L'Union Nationale Arménienne, en relation avec l'Union Générale Arménienne de Bienfaisance (UGAB) dont le président, Boghos Nubar Pacha, est à la tête de l'une des deux délégations arméniennes à la future Conférence de la Paix - charge Andonian de mener les négociations avec Naïm bey. Si ces documents sont authentiques, ils constituent en effet une preuve irréfutable de l'intention criminelle de l'Ittihad, puisque la destruction des Arméniens y apparaît programmée dans les moindres détails avec, parfois, ces périphrases ou mots déguisés, qui deviendront le lot du langage génocidaire. Après avoir été jugés fiables par une commission présidée par le catholicos de Cilicie, Sahak, les documents sont achetés. Andonian emporte ces pièces à conviction à Londres où les responsables de l'UGAB lui demandent de les présenter dans un livre4.

Bien que ces documents aient été soustraits à la justice turque, en août 1920, Boghos Nubar Pacha prie Andonian d'adresser au patriarcat de Constantinople une majeure partie des originaux des télégrammes, afin qu'ils puissent être utilisés au cours du procès que préparent les autorités anglaises contre le sous-directeur de l'Administration des déportés, Abdulahad Nouri, qu'elles détiennent.

Mais ce procès n'a pas lieu et les documents disparaissent. Andonian ne dispose plus que de cinq originaux de ces télégrammes qu'il remet, avec dix-sept copies, aux avocats défendant Tehlirian, qui, arrêté sur les lieux du meurtre après l'assassinat de Talaat, doit être jugé par le tribunal de première instance de Berlin-Moabit. La défense s'assure la collaboration du pasteur Lepsius lequel prie l'ancien consul allemand d'Alep, Rossler, de rédiger un rapport sur les documents publiés dans le livre d'Andonian. Tout en relevant de nombreuses erreurs et en soulignant le comportement anti-allemand d'Andonian, Rossler estime que "le contenu du livre laisse dans son ensemble une impression d'authenticité" et il sollicite l'avis du consul Hoffmann et de la soeur Béatrice Rohner qui confirment.

Le procès se déroule les 2 et 3 juin 1921. Les avocats demandent d'introduire comme preuves les cinq télégrammes originaux et remettent à la cour des reproductions photographiques de ces pièces et des dix-sept autres. Un des avocats de Tehlirian propose de faire venir Andonian à la barre. Le procureur refuse que l'on vérifie l'authenticité de ces pièces, arguant que les jurés n'ont pas à se prononcer sur la responsabilité de Talaat. Quand Tehlirian demande l'audition d'Andonian, le président précise que les jurés le croient quand il se dit persuadé que Talaat est le responsable des massacres. L'audition des témoins est alors annulée5. Ces télégrammes n'ont donc pas été expertisés par des experts jurés et, depuis, ils sont introuvables. Andonian deviendra conservateur de la fondation Noubar à Paris. Les télégrammes n'ont jamais figuré dans le fichier de cette bibliothèque. En 1965, Krieger affirme y avoir trouvé trois cahiers de mémoires remis à Andonian par Naïm bey. Quelques années après, quand Dadrian veut les consulter, ils n'y sont plus. Raymond Kévorkian, l'actuel conservateur de cette bibliothèque ne détient, outre les dossiers Andonian sur les camps syriens dont il parle dans sa communication, que deux reproductions de lettres rédigées en arabe portant sur l'exécution des députés arméniens Zohrab et Vartkès6.

Les documents Andonian présentaient à l'évidence des erreurs et des contradictions que n'ont pas manqué de relever Orel et Yuca. Un recoupement des télégrammes avec les documents de la commission Mazhar, les archives diplomatiques et les récits d'autres déportés – provenant donc de trois niveaux différents d'information: perpétrateurs, témoins et survivants – permet cependant d'affirmer que les pièces remises par Naïm bey à Andonian correspondent aux autres sources disponibles et authentifiées7. Il est impossible que quiconque, Naïm bey, Andonian ou quelqu'autre, ait forgé ces pièces. Peut on cependant convaincre un tribunal en lui présentant comme pièce à conviction la reproduction dans un livre de télégrammes chiffrés – sans le chiffre –, ou décodés – sans l'identité du décodeur –, sans signature pour la plupart, avec des apostilles pour certains – mais sans possibilité d'identifier l'écriture de leur auteur –, alors que l'on sait que certaines dates y figurant sont erronées et qu'on ignore ce que sont devenues des pièces d'une telle importance ? Bien que la plupart des historiens partagent la conviction que ces télégrammes ont bien été échangés pour régler les modalités du génocide arménien, il est préférable de clore le débat sur leur authenticité en s'abstenant de les présenter comme preuve de l'intention criminelle de l'Ittihad, d'autant qu'ils ne sont pas nécessaires à l'administration de cette preuve.

La «petite phrase d'Hitler»

 La « petite phrase » d'Hitler – « Mais qui se souvient encore du massacre des Arméniens ? » – est communément citée pour démontrer le lien entre le génocide arménien et le génocide juif et conclure que l'impunité dont a bénéficié le premier a facilité la perpétration du second. Cette interprétation appelle quelques commentaires.

Il est établi aujourd'hui, après le livre de Kévork Bardakjian8 qui reprenait l'enquête menée en 1968 par l'historien allemand Winfried Baumgart9, que le texte où figure cette phrase est authentique. Elle est tirée d'une allocution faite par Hitler aux commandants en chef de l'armée allemande le 22 août 1939 quelques jours avant l'invasion de la Pologne. Cette allocution figure en deux parties dans les documents du Tribunal militaire international de Nuremberg (PS798 et PS-1014) découverts dans les archives du Haut-commandement allemand, mais l'on n'y trouve aucune allusion au massacre des Arméniens10. Elle apparaît par contre dans un troisième document, très proche des deux autres, qui n'a pas été retenu à Nuremberg, non parce qu'il prêtait au doute mais parce que l'identité de son auteur n'était pas établie. Ce document avait en effet été remis une semaine avant l'attaque allemande au journaliste américain, Louis Lochner, qui dirigeait depuis 1928 le bureau de l'Associated Press, par un informateur allemand en relation avec des groupes antinazis. Lochner s'était rendu à l'ambassade américaine pour y déposer cette pièce à conviction, mais le chargé d'affaires avait refusé de détenir une preuve aussi explosive. Lochner avait alors conservé ce document non sans en avoir transmis une traduction à l'ambassade britannique. Sir Ogilvie Forbes l'avait aussitôt fait parvenir au Foreign Office où elle est enregistrée dès septembre 1939. Il existe deux autres versions du discours d'Hitler figurant dans le livre de notes du général Halder et dans le journal de guerre de Greiner et elles sont proches des documents retenus à Nuremberg11.

La double enquête conduite à chaque extrémité de la chaîne par Baumgart puis Bardakjian permet de reconstituer le parcours des trois premiers documents. Hitler fait le 22 août 1939 un discours fleuve de plusieurs heures, coupé par une interruption pour déjeuner. Il est interdit de prendre des notes. L'amiral Canaris, chef de l'Abwehr passe outre et parvient, discrètement à noter les points essentiels de cette allocution. Avec l'aide de son chef d'état-major, Hans Hoster, il en fait établir deux versions résumées différentes : l'une, en deux parties, insiste sur le plan, les moyens, l'analyse des réactions des nations étrangères et la propagande - ce sont les deux documents retenus à Nuremberg ; l'autre version, regroupant les deux discours et ne mentionnant pas l'interruption, est destinée à faire connaître à l'étranger la brutalité des méthodes qui vont être employées. Elle est remise au colonel Ludwig Beck, en relation secrète avec Louis Lochner, par l'intermédiaire d'un civil, Hermann Maas. On comprend donc que la référence au massacre des Arméniens figure dans cette dernière version et non dans les deux autres.

Cette référence n'est pas la seule. En 1968, l'historien allemand édouard Calic révèle le contenu d'une interview d'Hitler faite en 1931 par le rédacteur en chef du Leipziger Neueste Nachrichten, Richard Breitling12. Hitler, qui n'est alors qu'un chef de parti, expose à Breitling ses plans de transformation de l'Europe. Il insiste sur le besoin d'espace vital de l'Allemagne, une obsession déjà formulée dans Mein Kampf : il veut appliquer à la Pologne les mêmes méthodes que celles employées contre les Arméniens. La formulation est plus précise que dans le document Lochner. Hitler parle d'une politique de transfert de population: «En 1923, la petite Grèce a pu réinstaller un million de personnes. Pensez aux déportations bibliques et aux massacres du Moyen Age et souvenez-vous de t'extermination des Arméniens»13. Le mot allemand est ici « Ausrottung », qui signifie aussi « déracinement, extirpation », alors que dans le document Lochner, le mot est « Vernichtung », « anéantissement ».

On sait également qu'Hitler était nécessairement au courant des massacres arméniens. Toute l'Allemagne était informée depuis 1916. En outre, Hitler était à Berlin en juin 1921 lors du procès de Tehlirian. Enfin, il disposait de la meilleure source d'information en la personne de son plus proche collaborateur, Max-Erwin von Scheubner-Richter. Cet ancien vice-consul d'Erzeroum, qui avait également participé aux actions subversives conduites par la branche militaire de l'Organisation spéciale, avait été l'un des plus ardents défenseurs allemands des Arméniens. La conclusion qu'avait tirée Hitler de cette information fut exprimée dans plusieurs allusions faites aux Arméniens. Il les jugeait victimes de leur manque de courage et d'esprit guerrier et menaçait les Allemands, s'ils ne se montraient pas capables de se défendre, de mener comme eux une existence misérable14. Il ne percevait donc pas les Arméniens comme il percevait les Juifs, une race antagoniste de la race aryenne.

Dans son discours du 22 août, Hitler veut préparer ses généraux à une action brutale et décisive contre la Pologne, une agression qui n'a pas pour but de tracer une frontière mais d'éliminer ses habitants pour y transplanter des Allemands de souche. C'est le même propos que ce terrible simplificateur tenait à Hermann Rauchning en 1932 : « Ainsi s'impose à nous le devoir de dépeupler, comme nous avons celui de cultiver méthodiquement l'accroissement de la population allemande. Il faudra instituer une technique du dépeuplement. Vous allez me demander ce que signifie "dépeuplement", et si j'ai J'intention de supprimer des nations entières ? Eh bien! Oui, c'est à peu près cela... »15. Hitler veut donc procéder à une véritable translation biologique, dans la droite ligne de son idéologie raciale.

Hitler avait retenu des événements de 1915 que le déracinement d'un peuple et sa déportation sans espoir de retour laissait aux Turcs le terrain libre pour une occupation des terres. Cette "désolation", pour reprendre le mot d'Hannah Arendt, s'inscrivait dans une tradition de migrations et de déplacements de population. L'impunité dont les Jeunes Turcs avait bénéficié entrait certes en ligne de compte dans son analyse de l'événement, mais seulement pour lui permettre d'élaborer une tactique afin de ménager les réactions des nations devant le dépeuplement qu'il projetait d'effectuer. Le lien avec le génocide juif est donc indirect.

En 1939, en dépit des menaces qu'il avait formulées dans son discours de janvier où il parlait de détruire les Juifs si la guerre éclate, Hitler n'avait pas encore décidé du sort qu'il leur réserverait. Il restait encore plutôt partisan d'une expulsion générale des Juifs et d'une aryanisation de leurs biens. En septembre, lorsqu'il lance ses troupes sur la Pologne, c'est des Polonais, de la façon de les traiter et des réactions que ces méthodes peuvent susciter, qu'il parle lorsqu'il fait allusion aux Arméniens. La pratique du dépeuplement est à la fois de mobile politique et racial, comme l'a été le génocide arménien, et non exclusivement racial, comme le sera le génocide juif. Enfin, après l'invasion de la Russie le 22 juin 1941, alors que la guerre est devenue totale, on voit mal ce qui aurait retenu Hitler d'entreprendre la destruction des Juifs d'Europe, certainement pas l'impunité dont bénéficièrent les responsables des "massacres" arméniens.

*
Ancien interne des Hôpitaux de Paris. Chirurgien. Conduit depuis 1965 des recherches historiques sur le génocide juif et le génocide arménien. Docteur en histoire, Université Paris IV Sorbonne.habilité à diriger des recherches en histoire à l'université Paul-Valéry, Montpellier. A publié trois ouvrages, en collaboration, sur le nazisme: Histoire de la médecine 88, 1969; Le Massacre des aliénés, 1971 ; Les Médecins allemands et le national-socialisme, 1973. De nombreux ouvrages sur les Arméniens dont: Les Arméniens, histoire d'un génocide, (Seuil, 1977 et 1996), La Cause Arménienne (Seuil, 1983), Enquête sur la négation d'un génocide (Parenthèses, 1989) ; et un livre de réflexion sur les génocides du XXème siècle: L'Etat criminel (Seuil,1995).
1)
La recension de ces preuves est faite au cours de ce colloque par d'autres intervenants. Pour une bibliographie détaillée, cf. Y. Ternon, Les Arméniens. Histoire d'un génocide, Paris, Le Seuil, Points Histoire, 1996.
2)
Par documents Andonian, j'entends les pièces présentées dans le livre d'Aram Andonian, Documents officiels concernant les massacres arméniens, Paris, Imprimerie Tourabian, 1920 [éd. anglaise: The Memoirs of Naïm bey, Londres, Hodder and Stoughton, 1920 ; éd. arménienne: Boston, 1921 ]. Ces considérations sur les documents Andonian ne concernent pas le fonds Andonian de la bibliothèque Nubar, "Matériaux pour l'histoire du génocide arménien", dont Raymond Kévorkian reproduit une partie dans sa revue «L'extermination des déportés arméniens ottomans dans les camps de concentration de Syrie-Mésopotamie (1915-1916)», Revue d'histoire arménienne contemporaine, 1998. L'authenticité des témoignages assemblés par Aram Andonian n'est pas discutable. Les réflexions sur les "documents Andonian" portent d'ailleurs sur leur recevabilité et non sur leur authenticité.
3)
Sinasi Orel et Süreyya Yuca, Affaires arméniennes, Les "télégrammes" de Talaat Pacha. Fait historique ou fiction ? , Société turque d'histoire, Triangle, 1983. V. N. Dadrian, "The NaimAndonian Documents on the World War I Destruction of Ottoman Armenians : the Anatomy of a Genocide", International Journal of Middle East Studies (Cambridge), vol. 18, n°3, août 1986, p. 311-360.
4)
Cf. Y. Ternon, Enquête sur la négation d'un génocide, Marseille, Parenthèses, 1989 (chapitre Il. La collecte des documents Andonian, pp. 25-33.
5)
Justiciers du génocide arménien. Le procès de Tehlirian, Paris, A. Krikorian, éd. Diasporas,1981, pp. 213-235. Cet ouvrage reproduit notamment en français: Der Prozess Talaat Pascha. Stenographischer Bericht. Berlin, Deutsche Verlagsgesellschaft für Politik und Geschichte, GmbH, 1921.
6)
Y. Ternon, Enquête sur la négation d'un génocide, op. cit., 199-204.
7)
Ibid, pp. 117-124.
8)
K. B. Bardakjian, Hitler and the Armenian Genocide, Cambridge MA, The Zorian Institute, 1985.
9)
W. Baumgart, "Zur Ansprache Hitlers vor den Führern der Wehrmacht am 22. August 1939", in Viertelsjahrshefte für Zeitsgeschichte, 16 (1968), pp. 127-128,139.
10)
Procès des grands criminels de guerre devant le Tribunal militaire international. Nuremberg.14 novembre 1945- 1er octobre 1946, Nuremberg, 1947. Tome XXVI. PS-798, p. 338-344. PS1014 (Deuxième allocution de Hitler), pp. 523-524.
11)
Texte anglais de Halder dans K. Bardakjian, op. cit., pp. 59-62 (NOKW 3140, document présenté au procès contre von Leeb et alii, Case 12 des procès devant les tribunaux américains).
12)
E. Calic, Unmasked, Londres, Chatto & Windus, 1971, p. 11.
13)
Ibid, pp. 80-81. L'original allemand dit: "oder errinern Sie sich doch an die Ausrottung Armeniens".
14)
V. Dadrian, Histoire du génocide arménien, Paris, Albin Michel, 1996, pp. 628-629.
15)
H. Rauschning, Hitler m'a dit, Paris Coopération, 1939, p. 159.
CDCA, Actualité du génocide des Arméniens,
préface de Jack Lang, Paris, Edipol, 1999.
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