Bulletin d'information de la J.A.C. N°15  — Avril 2004

Éditorial

Adolphe Hitler. Rien que le fait d'entendre ce nom fait froid dans le dos, donne la nausée et rappelle une page noire de l'histoire allemande. « Mais qui se souvient encore du génocide des Arméniens » ? Sans réponse à cette question, il commençait la « purification », éliminant Juifs et Tziganes, opposants de tous bords. Si, comme nous le dit Sabri Atman, l'opinion publique internationale lui avait donné une réponse en contraignant la Turquie à reconnaître le génocide arménien et assyro-chaldéen de 1915, il n'aurait pas eu le courage de commettre, à l'ombre de la Deuxième Guerre mondiale, le deuxième génocide du XXme siècle. Oui, le génocide des Assyro-Chaldéens est oublié, la mémoire des martyrs bafouée. L'empire ottoman avait commencé l'élimination des peuples chrétiens bien avant 1915 : les massacres de 1843 et de 1895-1896 sont là pour le prouver. Sébastien de Courtois nous raconte comment la haine a eu raison de l'amour, de la diversité, du vivre-ensemble. Non, on ne s'en souvient pas du génocide assyro-chaldéen ; les martyrs de ce peuple restent oubliés 89 ans après. Pourquoi ? Parce que les puissances alliées aux côtés desquelles ils ont combattu ont fait abstraction de leur sacrifice lors de la signature des traités de paix. Joseph Yacoub nous rappelle les faits.

Plus jamais ça ! Plus jamais d'enfants suppliciés devant leurs pères et mères ! Plus jamais de femmes et de vieillards sur les routes de la mort ! Et pour que ce soit possible, nous devons garder intacte la mémoire des martyrs.

La rédation

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