Helen Davenport Gibbons

Les Turcs ont passé par là !...
The red rugs of Tarsus

Deuxième Partie

Trois noël et les sept dormants

Tarsous , 25 décembre.

Chère maman,

Classes partout aujourd'hui. Ce n'est pas Noël pour nos élèves. Il paraît que quelques-uns des premiers missionnaires en Turquie s'étaient fourré dans la cervelle que c'était bien en réalité le 25 décembre que le Christ était né, et ils furent scandalisés de voir les Grecs célébrer la Noël le 6 janvier et les Arméniens le 19. Ces missionnaires avaient bien peu d'imagination. Murés dans leurs idées étroites, ils étaient trop sûrs d'avoir raison et que tout le reste de l'humanité avait tort (pourquoi, au fait, eussent-ils tout sacrifié pour venir ici?) pour comprendre que le calendrier oriental retarde de treize jours sur le nôtre.

Nos missionnaires ne pouvaient appeler l'erreur grecque un péché, mais ils ne pouvaient logiquement tenir pour un calendrier fait à Rome ! Aussi sermonnèrent-ils leurs Arméniens convertis sur la question théologique. Pendant plusieurs années ils insistèrent sur une célébration strictement américaine de la fête. De pareilles absurdités ont heureusement disparu et nos missionnaires d'aujourd'hui savent mieux distinguer entre l'essentiel et le secondaire que tous ces vieux puritains qui furent en vérité aussi bigots que les catholiques du Moyen Age.

Mais je m'éloigne de la Noël en Asie! Herbert et moi, nous avons fait nos classes ce matin comme d'habitude. Nous célébrerons la fête ce soir. Une dinde est en train de rôtir et il y a un pot de sauce d'airelles. Je reviens de la cuisine, toute rouge de la chaleur du poêle et du triomphe d'avoir vraiment réussi cette recette que j'ai apprise l'année dernière au collège Simmons . Mes fruits et mes noix sont parfaitement glacés.

Herbert a vingt-six heures de service par semaine d'après son tableau. Alors, que lui reste-t-il pour ses études particulières? Pour pouvoir pleinement profiter de sa prochaine année à Paris il doit préparer les bases de sa thèse d'agrégation. Aussi lui ai-je pris dix heures, les deux cours d'anglais : la classe préparatoire des élèves qui apprennent les premiers éléments de notre langue et - joie des joies! - sa classe d'étudiants de première année. Ils savent déjà écrire et parler assez bien l'anglais. Je leur fais donc la rhétorique et, ma foi, j'en profite, je crois, plus qu'eux. Il faut enseigner pour apprendre !

Maintenant que je me suis emparée de cette classe d'étudiants de première année, elle est bien à moi et Herbert ne la verra plus. Je puis peut-être me fatiguer des commençants et trouver un jour un prétexte quelconque pour les lui repasser, mais la classe d'étudiants me donne une occasion magnifique pour donner libre cours à mes théories sur les créatures abandonnées, et j'avoue que j'ai la vanité - ou peut-être la suffisance - de me complaire dans cette sensation de professer ex cathedra.

J'enseigne à mes élèves comment ordonner et construire une dissertation. Beaucoup de mes professeurs pensaient avoir assez fait en nous donnant un sujet et en corrigeant la dissertation. Ce n'est pas la méthode de Mrs Gibbons. D'abord les mots; puis les phrases; ensuite les différents développements et leur coordination. Nous jonglons avec les grands principes : unité, clarté, force. Une fois par semaine, une vraie dissertation. Mais je ne me borne pas simplement à énoncer un sujet et à laisser mon malheureux élève perpétrer un morceau informe. Non. J'écris d'abord le sujet sur le tableau noir. Puis j'énonce brièvement un certain nombre de faits numérotés que je dicte aux élèves. Quand nous avons une vingtaine de faits, j'indique grosso modo quelques combinaisons possibles, une ordonnance. Les élèves réalisent la différence qui existe entre un sujet et un thème. Nous avons abordé l'étude des figures de langage (Méjaz , en turc). Cela parle à leur esprit, car les Orientaux voient, pensent et parlent en images : ce sont des poètes. Je leur ai fait pendant toute une semaine des leçons sur les figures de rhétorique, et maintenant mes élèves apprennent à les employer et à les distinguer, et cela, sans même un manuel. Je m'étais vite rendu compte que les enfants pouvaient graver ces notions rapidement dans leur mémoire. D'ailleurs, pour eux, le triomphe du bon élève est de vous rendre exactement ce que vous leur avez dit. J'ai pris le revers de l'ancienne méthode qui consiste à énoncer avant tout exercice pratique une suite interminable de définitions stupides et vides de sens. Absorbez d'abord de la matière, leur dis-je ; qu'elle vous devienne familière, maniez-la, assimilez-la, digérez-la et puis, plus tard, en vous appuyant sur ce fonds concret d'expérience, cl allez théoriquement vos idées et concentrez-les en définitions.

Plus tard.

Vous avez perdu la seule chance de votre vie, mère, de savoir... J'ai dû interrompre brusquement ma savante leçon de rhétorique. Henri Imer et Herbert revenaient de leur promenade à cheval et j'ai dû me précipiter en bas pour débarrasser la cuisine de mes fameux fruits glacés avant que Herbert ne soit entré et ne les ait trouvés là, étendus partout. Nous sommes une grande famille et j'en ai fait une quantité.

Je pense à mes Noëls d'autrefois. C'est aujourd'hui le premier que je passe loin de vous.

Tarsous , 18 janvier 1909.

Ce n'est pas parce que mon mari est tout neuf et que nous sommes en plein dans cette « difficile première année » que je suis opposée aux séparations. Si cette première année est difficile, je dis : eh bien! que les autres arrivent. Mais je sais déjà, depuis nos fiançailles, ce que signifie une séparation. Cependant, je me rendis bien compte, lorsque le père de Herbert lui eut envoyé un chèque pour aller en Terre Sainte, qu'il ne devait pas manquer cette occasion. Elle ne se représentera peut-être jamais. Je me dis : ce sera beau d'avoir fait cela ! Et je lui dis de partir. Je ne pouvais l'accompagner pour une raison que vous devinerez : je ne vous en avais pas encore parlé, car on n'en est pas toujours sûre, n'est-ce pas ?

Vacances et examens sont fixés d'après les Noëls d'Orient. Cela tombe donc du 6 au 19 janvier. C'est peu pour un voyage, mais la Terre Sainte n'est pas loin. Herbert est parti il y a deux jours, le jour de la Noël grecque, et je suis allée avec Socrate l'accompagner jusqu'à Mersine. Puisque c'était la Noël de Socrate, nous l'avons royalement traité à l'hôtel, ce qui nous a permis d'échapper plus ou moins à notre absence de gaieté avant la séparation.

Herbert s'est embarqué pour la Syrie avec M. Gould, un Anglais de notre collège, et une demi-douzaine d'élèves d'Alexandrette, le port tout proche, dont le peu d'éloignement leur permet d'y aller en vacances sans trop de dépenses. M. Gould et Herbert ont pris, comme les élèves, un passage de pont. Nous sommes en janvier; il neige sur le Taurus et des vents glacés soufflent dans la plaine ; mais une brise chaude soufflait dans la Méditerranée le jour de leur départ. D'ailleurs, ils pouvaient, s'ils le voulaient, prendre une cabine le lendemain, s'il faisait trop froid pour passer sur le pont la seconde nuit d'Alexandrette à Jaffa. Herbert portait un vieux complet que nous étions sur le point de jeter et un fez noir. Avec sa barbe qu'il laisse pousser pour paraître moins jeune dans sa chaire de professeur, il a l'air d'un pèlerin russe.

Herbert sera absent quinze jours. Après tout, le travail est un antidote contre le « cafard » que je vais avoir. Je me dis qu'il se peut fort bien qu'il soit retardé en revenant, et que je dois tuer comme je pourrai ces premiers jours de séparation. C'est pourquoi je me suis embarquée à mon tour... dans de profondes lectures de psychologie. Je rumine certaine phrase de William James sur « les états de conscience en tant que » jusqu'à ce que le sommeil arrive. J'ai dû relire tout le passage le lendemain matin, car je ne pouvais me rappeler ce qu'il voulait dire par « en tant que ».

Le Dr Christie s'y prend à merveille avec les femmes. Nous sommes, dit-il, en petit comité, et les femmes des membres du collège doivent prendre part aux délibérations. Il ajoute qu'il désire avoir notre opinion et notre avis et que le meilleur exemple à donner aux Orientaux est de leur montrer le respect et la déférence dont nous honorons nos femmes. Mais je crois qu'à côté de cela, il y a aussi une certaine habileté : nous n'aurons ainsi à critiquer aucune décision. Je tricote pendant les séances. Mon éducation universitaire n'a jamais détruit en moi cet instinct de la femme d'avoir les mains toujours occupées. Seulement, je m'oublie quelquefois et je ne m'arrête plus. La première ceinture de bébé que j'ai tri cotée à un meeting du collège était assez longue pour aller à Herbert. Alors je lui ai dit que c'était une ceinture contre le choléra et je la lui ai donnée. Les Orientaux adorent parler, parler, parler. Nous aussi, Occidentaux, et dans ces meetings du collège j'ai découvert que les hommes sont aussi bavards que les femmes. Depuis que je suis en état de mariage, je m'aperçois avec étonnement que le sexe fort a à peu près les mêmes défauts que l'autre. Chacun aime parler, écoute les autres avec impatience, guette l'occasion de placer encore un mot, approuve bien plus par indifférence ou lassitude que par conviction. Le meilleur parleur aura toujours le dessus sur le meilleur penseur.

Mersine , 18 janvier.

Je vous ai déjà dit que les Doughty-Wylie s'arrêtèrent pour déjeuner avec nous à Tarsous . Ils venaient de Koniah , le consulat anglais d' « été », pour aller à Mersine , le consulat d' « hiver ». Ce fut pour nous un grand plaisir. Quelques jours après arriva une lettre avec cette adresse : « A la plus jeune nouvelle mariée du collège Saint-Paul. » Une invitation de « fin de semaine » pour Herbert et moi. Nous descendîmes à Mersine le samedi suivant. C'était en octobre. Depuis, les « fins de semaine » chez les Doughty-Wylie furent pour nous de véritables oasis. Vous me comprenez. Le consulat d'Angleterre symbolise pour nous ce « monde » qui nous paraît si loin et nous manque quelquefois en dépit de la nouveauté de notre vie à Tarsous et de la cordialité des missionnaires. Chez les Doughty-Wylie, je puis m'habiller le soir et je trouve que Herbert a meilleure mine en habit. Nous nous moquons des conventions jusqu'à ce que nous y revenions, et alors nous nous étonnons et nous nous demandons comment et pourquoi nous avons jamais pu y manquer.

Thé au réveil, breakfast ad libitum à 10 heures, une courte promenade à cheval, la sieste après déjeuner, wisky and soda et cigares le soir : sommes-nous à trente milles de Tarsous ou à trois mille milles? Nous sommes dans un « home » de campagne anglais, où l'on croit aspirer avec délices l'odeur du buis, sentir le froid et la pluie jusqu'à ce que nous sortions de nouveau dans la lumière du soleil pour constater que ce « retour en Angleterre » n'était qu'un rêve.

Le major n'a pas encore quarante ans, mais il a eu une existence aventureuse : il a passé quinze ans dans l'Inde, en Egypte, dans le Sud-Africain et au Somaliland . Il n'était pas très bien dernièrement et on lui a donné ce poste consulaire pour se reposer quelque temps. Mais il veut reprendre du service actif. Mrs Doughty- Wylie est une petite femme pleine de vie et d'entrain. Elle adore soigner les malades : elle a vécu d'ailleurs dans l'Inde après la peste bubonique et elle a suivi l'armée anglaise pendant la guerre du Transvaal. Elle est franche, parle clair et saute d'un sujet à l'autre. Elle est aussi impétueuse que le major est doux, aussi vive qu'il est froid, aussi écossaise qu'il est Anglais. Ils sont vraiment charmants pour nous. Les voyages leur ont donné un sens aimable de l'humour, et ce sont, le soir, tard dans la nuit, de délicieuses veillées autour du grand feu de bois. Le major s'intéresse aux Turcs seldjoucides . Va-t-il détourner Herbert de l'histoire de France pour l'embarquer dans l'histoire des Turcs? Il parle en termes enflammés de riches champs de recherches.

Vous pensez si j'ai crié de plaisir quand Mrs Doughty-Wylie m'écrivit aussitôt après le départ de Herbert que « je devrais bien venir passer chez eux le temps d'absence de mon mari ». Socrate était en train de brosser les habits de Herbert et nous allions mettre ses pantalons sous presse. Je les laisse pendus, me reposant de tout sur Socrate, je boucle ma valise et je prends le premier train pour Mersine . Quelle volupté d'être éveillée le lendemain matin à 9 heures par une femme de chambre qui vient discrètement ouvrir les rideaux pendant qu'on sirote son thé et qu'on grignote un toast! Et puis, j'ai Tarsous en horreur quand Herbert n'y est pas.

Herbert revint au bout d'une semaine de paresse et de bienfaisante détente : je commençais à me demander par suite de quels événements nous avions pu tomber dans ce pays, si nous reviendrions un jour chez nous, et par suite de quel phénomène mystérieux l'Anglais est presque toujours heureux loin de la mère patrie. En m'éveillant un matin, je le vis, debout dans la chambre et me regardant. Il me déclara que dix jours en Terre Sainte sans moi lui suffisaient. Il avait « fait » Jérusalem et s'était baigné dans la Mer Morte. Quant à la Galilée, ce serait pour une autre fois. Chez Cook, à Jérusalem, il avait vu affiché le passage d'un rapide paquebot italien : il s'était précipité vers Jaffa où il l'avait attrapé. Conclusion : nos séparations aboutissent en somme à des insuccès. Puissions-nous n'en plus avoir.

Comme il nous reste encore deux jours de liberté, nous passons la Noël arménienne chez les Doughty-Wylie . Demain, nous allons à cheval chasser le sanglier.

Tarsous , 22 janvier.

Aujourd'hui, nous avons traversé à cheval la plaine jusqu'à la grotte des Sept Dormants. J'adore « dresser les Turcs ». Ils vont à cheval et laissent leurs femmes marcher derrière. Quelquefois, la pauvre femme porte un enfant ou quelque autre fardeau sur son dos. Jamais ils ne s'effacent pour laisser passer une femme, même une dame étrangère. Aussi, quelquefois, je pique leur amour-propre en plantant carrément mon cheval en travers de leur route. Il ne leur vient jamais à l'esprit que je n'ai pas la moindre intention de m'écarter et, lorsque le nez de mon cheval se trouve en face de leur monture (un petit âne généralement) ils font une figure ! Ils me laissent passer à contre-coeur , l'air profondément scandalisé et surpris. Et ils expriment souvent leur opinion dans un langage qu'heureusement je ne comprends pas. Je leur dis leur fait en anglais, quelque chose comme : « Vilain mal lavé, je suis sûre que tu ne t'es pas servi ce matin, ni aucun autre matin, du savon Pears ou d'aucun autre savon. Allons, file et laisse-moi passer. »

Ce matin, nous avons rencontré un âne qui attendait patiemment au bord du chemin. Sa corde était attachée à la jambe d'un jeune garçon qui gémissait, étendu sur l'herbe. Socrate lui demanda en turc ce qu'il avait. Il répondit qu'il avait la fièvre et était trop malade pour continuer. Herbert dit à Socrate de l'aider à remonter sur son âne et il marcha avec nous plusieurs milles, continuant à se plaindre tout le long de la route. Nous l'avons un peu remonté et heureusement nous avons bientôt rencontré des gens de son village. Les Turcs sont complètement indifférents aux souffrances humaines et ils l'auraient laissé mourir comme un chien. En dehors des grands centres, ils n'ont ni médecins, ni hôpitaux, ni remèdes. Ces bienfaits ne sont connus que grâce aux missionnaires.

Nous arrivâmes enfin à la montagne que nous escaladâmes jusqu'à la grotte. Le mollah nous reçut cordialement. Les Turcs sont polis et hospitaliers pour les voyageurs : il faut leur reconnaître cela. Le domestique du mollah prit soin de nos chevaux, nous porta de l'eau et nous permit de nous installer pour déjeuner devant le porche de la mosquée. C'est une jolie petite mosquée. A droite, se trouve l'habitation du mollah, construite en pierre, tout près de l'entrée de la grotte. Du pied de la colline, cela forme un joli tableau. Mais comme c'est toujours le cas en Turquie, de près tout cela est bien primitif, bien rude.

Pendant notre déjeuner, le domestique et son petit garçon restèrent gravement assis devant nous, en nous contemplant. Puis, nous allâmes à la grotte. Nous enlevâmes nos chaussures à contre-coeur , car l'endroit paraissait sale et en désordre. Par un long escalier de pierre, notre gardien enturbanné nous conduisit dans un lieu où régnait une odeur écourante d'encens et de peau de chèvre. On nous dit que la cave était grande, mais avec nos bas pour toutes chaussures - et puis, hélas ! nous avions des nez - nous en remîmes l'exploration à une autre fois. Pendant la persécution de Décius sept jeunes hommes se réfugièrent dans cette grotte. Ils s'endormirent et se réveillèrent miraculeusement au bout de cent ans. Ils se rendirent au prochain village et furent tout étonnés d'apprendre que le monde entier était devenu chrétien. C'est la genèse ou du moins la version orientale de l'histoire de Rip Van Winkle . Les chrétiens élevèrent une chapelle dans la grotte. Plus tard, les musulmans, comme ils l'ont fait souvent ailleurs, adaptèrent chapelle et légende à leur propre religion.

L'après-midi, nous prîmes un croquis de la mosquée, puis nous nous assîmes pour contempler le panorama de la plaine jusqu'à la mer. Le gardien nous dit que sa femme était morte sept ans auparavant et qu'il vivait là, seul, avec le mollah et son petit garçon. Le gamin nous chanta une chanson. Nous lui donnâmes des tartines de confiture qu'il mangea avec un plaisir évident. C'est probablement la première fois qu'il goûtait de la confiture de fraises Grosse et Blackwell . Après la fête, il rampa astucieusement jusqu'à Herbert dont il baisa la main dévotement. Nos chevaux sellés, nous fûmes prêts à partir après le thé, mais pas assez vite pour éviter l'orage qui creva soudainement, à peine étions-nous sortis de l'écurie. D'énormes grêlons fondirent sur nous, ce qui ne nous empêcha pas de trotter ferme pendant vingt minutes. L'ondée dura d'ailleurs juste assez longtemps pour rendre le coucher du soleil plus somptueux et l'atmosphère plus fraîche. A cheval, cela nous est fort égal d'être mouillés, car on sèche vite. Bientôt il n'y parut plus et nous n'eûmes même pas besoin de changer de vêtements pour dîner. Un bon bain chaud nous fit dormir comme des enfants.

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LES TURCS ONT PASSé PAR Là!...
Jounal d'un américaine pendant les massacres d'Arménie en 1909
Par Helen Davenport Gibbons

Traduit de l'anglais par F. DE JESSEN
BERGER-LEVRAULT, éDITEURS PARIS - 1918

Titre de la version originale : The Red Rugs of Tarsus

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