RHAC II Partie II. Témoignages sur les camps de concentration de Syrie et de Mésopotamie

Témoignages sur Deir-Zor, Marat, Souvar et Cheddadiyé

44 - A DEIR-ZOR*

Il existait à Deir-Zor, [avant la déportation], trois églises: celle des Chaldéens, celle des Syriens nestoriens et celle des Arméniens catholiques. Celle-ci avait été construite trente ans auparavant par le R. P. Nersès Dikranian, à l’initiative du catholicos Azadian qui était parvenu à faire venir de l’argent de France tant pour la construction de la prélature de Zor que pour celle de l’église. C’est la société religieuse française des Œuvres d’Orient qui avait pris à sa charge les frais d’aménagement et d’équipement de l’édifice.

La communauté arménienne catholique était composée de cent vingt à cent cinquante foyers, en général arabophones, émigrés de Mardin. Il y avait cependant quelques familles arménophones, dont une originaire de Constantinople (celle d’un médecin), les autres venant de Cilicie.

Tous ces natifs arméniens furent exterminés au cours des derniers massacres.

Ceux qui se sont montrés bienveillants

Noureddine Bey, inspecteur délégué ( menzil mufettich ) et Naki bey, commandant de marine se sont tous deux battus avec Ali Souad pour qu’un grand nombre de déportés restent à Deir-Zor.

Hadji Faroz et son parent Ayial, originaire de Deir-Zor, qui a une grande influence sur les Enez de la route Zor-Alep et qui est toujours en relations étroites avec tous les cheikh (chefs de tribus) de cette région.

* BNu/Fonds A. Andonian, Matériaux pour l’histoire du génocide, P.J.1/3, liasse 52, Deir-Zor, ff. 34-38.