Leslie A. Davis

Dépêches consulaires de 1915

n°62 Consulat des Etats-Unis
Mamouret-ul-Aziz (Kharpout)
Le 30 juin 1915

A S. E. Monsieur Henry Morgenthau
Ambassadeur des Etats-Unis
Constantinople

Monsieur l'ambassadeur,

J'ai l'honneur de porter à la connaissance de l'ambassade l'une des mesures les plus sévères jamais prises par un gouvernement, et l'une des plus grandes tragédies de l'histoire. Au cas où l'ambassade n'aurait pas déjà été informée par d'autres sources, mes télégrammes des 17 et 18 juin et ma brève dépêche du 29 auront porté la question à la connaissance de l'ambassade.

L'attention de l'ambassade a été attirée, dans les différentes dépêches émanant de ce consulat, sur la situation très critique régnant ici. Mes dépêches des 9 avril, 5 mai et 2 juin (dossier n° 840.1) concernaient les conditions générales et les craintes de la population quant à la préparation d'un massacre. J'ai, dans de fréquentes dépêches, signalé l'attitude hostile manifestée au cours des derniers mois par les autorités locales envers les missionnaires américains, et l'arrêt total de toute activité dans les écoles américaines (dossier n° 360). Dans mes dépêches du 12 juin (dossier n° 300), je parlais du danger réel qui menace les missionnaires américains dans cette partie de la Turquie, et dans ma dépêche chiffrée du 24 juin (dossier n° 300/840.1/703), j'ai donné des détails complémentaires concernant ce qui s'est passé ici.

Ainsi que je l'ai indiqué dans les dépêches sus-mentionnées, un mouvement révolutionnaire de la part de certains Arméniens a été découvert, et de sévères mesures ont été adoptées afin de l'enrayer. Ces mesures ont été prises à une échelle globale, en faisant fort peu de distinction entre ceux qui étaient entièrement innocents et ceux que l'on soupçonnait d'avoir participé au mouvement. Ici, presque tous les Arméniens de sexe masculin de quelque importance ont été arrêtés et jetés en prison. Beaucoup d'entre eux ont été soumis aux tortures les plus cruelles, auxquelles certains ont succombé. Plusieurs centaines des Arméniens les plus en vue ont été emmenés la nuit et il semble clairement établi que la plupart, sinon tous, ont été tués. La semaine dernière, on a entendu les rumeurs les mieux fondées faisant état de la menace d'un massacre. A mon avis, il fait peu de doute qu'il y en a un de prévu.

On a néanmoins trouvé une autre méthode pour détruire la race arménienne. Il s'agit de rien moins que de la déportation de toute la population arménienne, non seulement de ce vilayet mais, d'après mes informations, des six vilayets constituant l'Arménie. Il y aurait environ 60 000 Arméniens dans ce vilayet et environ 1 000 000 dans l'ensemble des six vilayets. Tous doivent être expulsés, entreprise probablement sans précédent dans l'histoire. La semaine dernière, des rumeurs ont couru pendant plusieurs jours à ce sujet, mais cela semblait incroyable.

Le samedi 28 juin, on annonça publiquement que, cinq jours plus tard, tous les Arméniens et tous les Syriens devaient partir. Les villes de Mamouret-ul-Aziz et de Kharpout furent divisées en districts et on indiqua à chaque maison quel jour ses occupants devaient se mettre en route. On donna deux dates pour Mamouret-ul-Aziz : le 1 er et le 3 juillet ; trois dates pour Kharpout : les 4, 5 et 6 juillet. Dans ces deux localités, qui doivent abriter une population d'environ 40 000 âmes, il y a probablement au moins de 15 000 à 18 000 Arméniens, soit 3 000 familles au minimum. Il y en a beaucoup plus dans les villages voisins, et ceux-là doivent partir quelques jours plus tard.

La signification réelle d'un tel ordre est à peine imaginable pour ceux qui ne sont pas familiers avec les conditions particulières régnant dans cette région isolée. Comparé à cette mesure, un massacre, quelle que soit l'horreur que le mot puisse évoquer, serait humain. Dans un massacre, beaucoup de gens peuvent en réchapper, mais une déportation générale de ce genre dans ce pays signifie une mort progressive et peut-être plus horrible pour presque tous. Je ne crois pas qu'il puisse en survivre un sur cent, peut-être même pas un sur mille.

La destination déclarée de ceux qui partent d'ici est Ourfa, mais je sais parfaitement que cela ne signifie pas la ville d'Ourfa : cela peut être la plaine de Mésopotamie au sud-est de cette dernière ville, une région presque inhabitable pour l'homme comme pour l'animal. Mais, quelle que soit la destination, le voyage à partir d'ici dans cette direction à cette saison de l'année est déjà très difficile pour quelqu'un qui s'y est soigneusement préparé et voyage en charrette. C'est, pour la plus grande partie du parcours, une plaine extrêmement chaude où l'eau et la végétation sont très rares. En certains endroits, on peut voyager pendant toute une journée en charrette sans trouver d'eau. Une foule de femmes et d'enfants se déplaçant à pied mettra bien entendu plusieurs jours à parcourir la même distance. Ils ne pourront pas se rendre d'ici à Ourfa en moins de quinze ou vingt jours. Il n'y a sur cet itinéraire que deux bourgades et deux ou trois petits villages, et il serait impossible de trouver dans ces villages du ravitaillement pour plus de vingt ou trente personnes ; nombreux seront les jours où on ne pourra se procurer ni vivres ni eau. Des gens marchant à pied ne peuvent pas transporter assez de nourriture et d'eau sur leur dos pour subsister entre les bourgades. Dans les conditions les plus favorables, le voyage est épuisant (je parle d'expérience, ayant fait ce parcours deux fois l'été dernier, lorsque j'essayai d'aller en Amérique et lors de mon retour à Kharpout). Pour des gens voyageant dans des conditions auxquelles seront soumis les Arméniens déportés, c'est à coup sûr la mort pour la majorité d'entre eux.

Il faut tenir compte du fait qu'on ne peut pratiquement se procurer ni charrettes ni chevaux. Il n'y a probablement pas plus de vingt-cinq charrettes disponibles pour les cinq ou six mille familles qui vont quitter le secteur où nous sommes. Il y a des centaines de chars à bœufs et un assez grand nombre de petits ânes et, d'autre part, certains comptent emmener une vache qui pourra porter un peu de ravitaillement et une ou deux couvertures. A l'heure actuelle, c'est tout ce qu'on peut trouver comme moyen de transport dans la région. On est loin de disposer de suffisamment d'animaux pour permettre à chaque famille d'en avoir un, et il est évident que presque tout le monde devra se déplacer à pied. Quelques familles, parmi les plus fortunées, auront un animal ou deux, qui pourront transporter à tour de rôle femmes et enfants, mais il y aura quantité de cas où une mère, avec un bébé dans les bras et plusieurs petits enfants mais dont le mari aura disparu, ne disposera d'aucune monture.

On imagine facilement le sort de ces gens. La méthode peut paraître un petit peu plus civilisée qu'un massacre, mais elle sera beaucoup plus efficace et radicale. Il est très probable que beaucoup d'entre eux seront dépouillés et assassinés sur les routes, qui sont maintenant infestées de Kurdes pillards. J'ai demandé l'autre jour au vali quelles mesures étaient prises pour assurer la protection de ces gens. Il m'a répondu qu'il y aurait avec eux quantité de gendarmes, de façon à éviter que ne se répète ce qui était arrivé aux prisonniers expédiés d'ici, lesquels avaient rencontré des Kurdes qui les avaient traités de façon plutôt désagréable. Il fait peu de doute que ces Kurdes avaient été chargés de les éliminer. Beaucoup de gens pensent, ce qui n'est pas du tout improbable, que le même sort attend ceux qui partent maintenant. Il est très possible que les hommes soient tués, les femmes les plus jolies emmenées en esclavage et les autres femmes et les enfants abandonnés dans le désert pour y mourir. Quoi qu'il en soit, il est absolument certain que presque tous périront d'une façon ou d'une autre avant d'atteindre leur destination.

Un fait qui accroît le doute quant à leurs chances d'arriver sains et saufs quelque part est que beaucoup de gens qui ont été déportés d'Erzeroum et d'Erzindjan et qui étaient attendus ici ne sont, à l'exception de quelques-uns venant d'Erzindjan, pas encore arrivés ; le bruit a couru avec insistance que ces convois ont été attaqués et massacrés par les Kurdes. Différentes personnes ont envoyé de l'argent d'ici, mais aucun déporté ne s'est jamais manifesté pour le réclamer.

Un autre signe inquiétant est le fait que le vali a refusé d'accorder à aucun Américain l'autorisation d'accompagner les convois partant d'ici. Certains missionnaires auraient aimé partir avec eux afin d'aider ceux qui pouvaient avoir besoin d'assistance. Le dimanche 27, j'allai voir le vali pour l'entretenir de cela et d'autres sujets. Il opposa un refus catégorique mais ajouta que, lorsque ces gens seraient arrivés à leur destination, les Américains pourraient les y rejoindre s'ils le voulaient. Comme il est probable que très peu d'entre eux, et sans doute aucun, n'atteindra jamais la destination prévue, c'était une offre sans risque. Si on avait eu l'intention de faire en sorte que ces gens parviennent sains et saufs là où ils devaient aller, il n'y aurait probablement eu aucune objection à ce que les Américains les accompagnent. D'un autre côté, les routes n'étant décidément pas sûres actuellement, il est possible que le vali n'ait pas voulu prendre la responsabilité de permettre que les Américains risquent leur vie dans ce voyage. Il se peut aussi que la suggestion du vali, prévoyant que les Américains rejoignent les déportés par la suite, ait été une façon d'avertir que les missionnaires pourraient bien être invités à quitter le pays dans un proche avenir.

Dans mes télégrammes des 27 et 28 juin et dans un télégramme adressé par Mr. Riggs à Mr. Peet le 28, nous parlions de la nécessité d'une assistance sur les lieux d'arrivée prévus et je suggérais l'envoi de secours à partir des Etats-Unis. Reste à savoir dans quelle mesure il est possible d'aider ces gens et de quelle façon cela peut être réalisé. Le danger est grand qu'ils soient tous massacrés ou laissés pour morts en route. S'ils arrivent quelque part, il est douteux aussi qu'on puisse communiquer avec eux. A mon avis, les quelques-uns qui survivront seront emmenés dans un coin éloigné de la plaine de Mésopotamie, à des jours et des jours de distance d'Ourfa ou d'autres villes. Si on peut les atteindre à partir d'Ourfa, on pourrait leur faire parvenir des secours par la Mission américaine qui se trouve dans cette ville ou par le canal de notre consulat à Alep. De toute façon, il faut s'attendre à des souffrances terribles et à la nécessité d'une aide considérable pour ceux qui auront survécu. Pauvres et riches seront également démunis de tout. Si des mesures sont possibles pour leur porter assistance, j'estime que c'est maintenant qu'il faut commencer.

Il m'est impossible de donner une idée exacte de la panique créée ici par l'annonce de cet ordre d'expulsion. On a laissé cinq ou six jours aux gens pour liquider tout ce qu'ils ont et s'en aller. Les marchands auront bien du mal à régler leurs affaires dans un délai aussi court. Il sera difficile aussi aux chefs de famille de liquider leurs biens et leurs affaires personnelles. Il en est résulté une panique comme on n'en a jamais vu ici et rarement ailleurs. Tous ceux qui doivent partir essaient d'emporter un peu d'argent. Les Turcs tirent bien entendu avantage de la situation en achetant les choses pour presque rien. Le cambriolage et le pillage n'ont jamais sévi à une telle échelle. Les Turcs, hommes et femmes, entrent chez les Arméniens et emportent des objets pour quelques sous. Etant donné que près de la moitié de la population doit partir, les déportés se contentent de ce qu'ils peuvent en tirer. Les prix atteignent rarement plus de cinq ou dix pour cent du prix normal des choses. Un ameublement qui aura coûté cent ou deux cents livres sera vendu pour dix ou quinze. Des tapis qui coûtent cinq ou dix livres se vendent cinquante ou soixante-quinze piastres et les gens sont bien contents de tirer quelque chose de leurs marchandises ou de leurs biens. Les rues sont pleines de chameaux qui transportent le fruit de ce pillage et de Turcs fortunés, hommes et femmes, vêtus de leurs plus beaux habits, qui font de cet événement une véritable fête. La scène fait songer à des vautours avides tournoyant au-dessus de ceux qui sont tombés en chemin. Il est difficile d'imaginer spectacle plus répugnant que ce qui se passe ici en ce moment. La difficulté de se préparer à partir dans un délai aussi court est telle que mardi, six d'entre nous, c'est-à-dire à peu près tous les hommes de la colonie étrangère, on fait auprès du vali une démarche officieuse afin de lui demander s'il ne serait pas possible d'obtenir un délai un peu plus long avant la déportation. Il nous a reçus fort courtoisement mais nous a dit que ce n'était pas possible. Nous avons cependant réussi à savoir de façon nette que nous pourrions apporter aux gens certaines formes d'aide. Le vali nous a dit qu'il ne voyait pas d'objection à ce que nous leur achetions des objets ni à ce qu'ils nous confient leur argent. Le kaïmakam a gêné la réalisation de cet objectif, mais nous avons quand même réussi à faire beaucoup. Les missionnaires ont également essayé de donner aux gens des médicaments et d'autres choses utiles pour leur voyage, et certains des plus pauvres et des plus nécessiteux ont reçu de l'argent.

Au cours des trois derniers jours, des foules de gens se sont rendus au consulat et à la Mission américaine pour obtenir de l'aide sous une forme ou une autre. Beaucoup ont sollicité une assistance financière, d'autres ont voulu nous confier des objets. Ils apportaient de l'argent, des documents, des bijoux, des meubles et beaucoup d'autres objets. J'ai pris des documents et de l'argent, mais les missionnaires se sont chargés de beaucoup plus de choses que moi. Certains ont remis de l'argent à verser de toute façon à leurs parents en Amérique, mais la plupart en ont déposé à condition que, si on n'entendait pas parler d'eux dans un délai de quatre à six mois, il soit envoyé à leurs parents. Jamais je n'ai vu de scènes plus tragiques ou plus pathétiques. Tous sentent qu'on les envoie à une mort certaine, et ils ont de bonnes raisons de le prévoir. Leur confiance dans les missionnaires américains et dans le consulat est touchante. Certains d'entre eux ne veulent même pas compter l'argent qu'ils laissent. Ils nous tendent le fruit de l'épargne de toute une vie en nous demandant simplement que, si on n'entend pas parler d'eux au bout de quelques mois, l'argent soit envoyé si possible à leurs parents.

Tous les biens immobiliers appartenant à des Arméniens seront confisqués par le gouvernement. Beaucoup de gens seront dans l'impossibilité de liquider ce qu'ils possèdent et devront sans doute partir en abandonnant leurs maisons, leurs magasins, et tout ce qu'ils contiennent. Ceux qui ont des fortunes perdront tout. Certains, bien sûr, pourront emporter un peu d'argent, mais tous craignent d'être volés et bien peu osent emporter des sommes importantes. Quant à ceux qui sont trop faibles et n'ont pas d'argent, on ne sait pas du tout ce qu'ils vont devenir. Le gouvernement a proposé de leur fournir des ânes, mais exige un prix énorme par jour et par animal. Celui qui partira avec seulement une ou deux livres se retrouvera absolument sans rien au bout de quelques jours.

Du point de vue du commerce et de l'industrie, le résultat de l'expulsion des Arméniens de cette région va être de la faire revenir au Moyen Age. Selon des indications officielles, 90 % du commerce et des affaires qui se traitent par les banques sont le fait des Arméniens. Les affaires de toutes sortes vont maintenant être détruites sans aucune possibilité de reprise. Dans certaines activités, on ne trouvera plus ni mécaniciens ni ouvriers. Il est difficile de saisir comment certains Turcs, qui ont pu goûter tant soit peu à la civilisation, pourront survivre à moins que des exceptions ne soient faites. Or, rien n'indique une possibilité de ce genre. Il n'y aura plus ni banques, ni églises, ni écoles chrétiennes. Le pays est rejeté d'un coup de deux ou trois cents ans en arrière. La même situation se vérifiera à Diarbékir et dans toutes les autres parties de ce district consulaire.

Il ne fait pas de doute dans mon esprit que tous les missionnaires américains seront contraints de partir. Je ne serais pas surpris s'ils reçoivent l'ordre de s'en aller mais, qu'ils soient ou non expulsés, il leur restera bien peu de choses à faire ici. Les efforts des missionnaires à Kharpout, qui se sont poursuivis durant soixante ans, arrivent à leur terme et je ne vois pas comment ils pourraient continuer leur activité ici.

Avec la disparition de toutes les affaires et le départ des missionnaires, le maintien d'un consulat, soit ici, soit à Diarbékir ou dans une quelconque autre partie de cette région, n'aura plus d'objet. Il y a un très grand risque que je perde maintenant deux employés indispensables, tous les deux travaillant au consulat depuis plus de dix ans, car tous les deux sont arméniens ; j'ai demandé au vali de les autoriser à rester, mais la seule promesse que j'aie pu obtenir est qu'ils ne seront pas obligés de partir avec le premier convoi. Il m'a dit qu'ils pourraient rester ici quelques jours et qu'entre temps il demanderait des instructions à Constantinople à leur sujet. Dans mon télégramme du 28 juin, j'ai demandé à l'ambassade de demander qu'une exception soit faite pour eux, mais je ne crois pas que mon télégramme soit arrivé à destination.

Dans mon télégramme du 27 juin, je demandais à l'ambassade de me câbler pour me dire s'il serait possible d'obtenir des exemptions pour les naturalisés américains qui sont ici. J'en ai tout de suite parlé au vali mais il s'est montré très évasif. J'espère recevoir une réponse de l'ambassade en temps voulu pour savoir s'il sera possible de faire quelque chose afin de sauver certains de ces gens et leurs enfants. Il est une catégorie de citoyens qui ont certainement droit à notre protection : les femmes dont les maris sont naturalisés américains et se trouvent actuellement aux Etats-Unis, et qui sont revenues ici pour une brève visite à des parents. Il y en a plusieurs dans ce cas et presque toutes ont des enfants nés aux Etats-Unis. Je ferai absolument tout pour les sauver.

L'exode de la moitié de la population de cette région commence demain. Si les gens n'étaient pas aussi complètement soumis et résignés, je m'attendrais à assister à des scènes dramatiques. Telles que sont les choses, je ne crois guère possible que les autorités réussissent à exiler tout le monde, mais, pour l'instant, on ne distingue aucun signe montrant qu'elles se laissent fléchir ou qu'elles consentent à de nombreuses exceptions.

 

J'ai l'honneur d'être, Monsieur l'ambassadeur,
votre très obéissant serviteur
/signé/
/Leslie A. Davis/
consul

Leslie A. Davis à Kharpout à Henry Morgenthau, ambassade américaine, Constantinople, le 30 juin 1915, inclus dans l'envoi de Hoffman Philip [Chargé d'Affaires] à Constantinople au Secrétaire d'Etat, 17 février 1916, N.A., D.S., R.G. 59, Dec. File No. 867.4016/269.

Extraits de: Leslie Davis. La province de la mort : archives américaines concernant
le génocide des Arméniens, 1915.
Complexe, 1996.

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